Extension et restructuration de la ZAPI

Le projet d’extension de la ZAPI de Roissy ne doit pas défigurer le bâtiment existant. En même temps il faut qu’il constitue un édifice identifiable, qui se lise comme une entité autonome. Pour traiter le problème d’intégration au bâti existant, nous retenons un développement en plan épuré où règne l’orthogonalité.Pour introduire la spécifité que demande la Justice, nous choisissons des élévations où l’élancement des toitures, l’évasement des murs et les matériaux disent une différence.

Le projet cherche à ce que les volumes existants et ceux ajoutés se fassent écho les uns les autres, fondant par là même sa cohérence. Ainsi, à partir de l’immobilité de la ZAPI existante, l’extension développe à contrario des toitures en mouvement, projetées dans l’espace. L’extension oriente le monolithe actuel, lui donne un sens en se lisant, dans le nouvel ensemble bâti, comme un aboutissement. Une éclosion à l’extrémité de la branche. Cette éclosion a deux pétales : la salle d’audience à l’ouest et la salle à manger des magistrats au sud, reliées par une ombrière en métal découpé dont la maille retournée en équerre sur la façade de la ZAPI affirme l’unité de l’extension.

L’origine de la mise en forme de l’extension se situe dans la conception de la nouvelle salle d’audience. Nous imaginons un lieu solennel et lumineux, représentatif de l’institution, en symbole de la sérénité de la justice. Justice qu’attendent ceux dont la vie est un temps mise entre parenthèses parce que « non admis » et qui espèrent une décision équitable, celle que les magistrats ont la charge de dire.